:: the one with the luuuv ::20.05.08 @ 12.09 pm

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20.05.08 @ 12.09 pm

Il y a du love dans l'air partout sauf chez moi. On me rapporte conversations MSN électriques et autres mails choupinous, on me raconte les rencontres, on m'explique le coeur qui s'emballe, l'évidence, le manque, la peur, la culpabilité, le cul, les papillons, l'extase, la passion. Sur quatre de ces histoires, trois impliquent une autre fille, trois impliquent tromperie et cachotteries. Qu'on me jette la pierre, mais moi je valide. Je ne l'ai pas en moi, la fibre solidaire de la sisterhood. Quand il s'agit d'amour, c'est chacun sa croix, chacun pour soi. Et si ça complique tout bien sûr, si ça implique peut-être un peu plus de douleur et de larmes, au moins ça boue, ça secoue, ça hurle en sourdine, ça vie. Ca vaut forcément le coup.

Je me dis que merde, je veux pareil, sauf que deux jours sur trois je ne veux rien, non non surtout pas. Ni mec, ni main dans la mienne, ni boulet à ma cheville, ni ce sentiment d'être droguée et possédée. C'est un poison, c'est une maladie dont je ne suis pas encore guérie.

Le reste du temps j'en crève d'envie, mais je ne veux pas moins qu'elles. Si c'est moins, autant que ce ne soit rien. Je me dis parfois pourquoi pas moi? pourquoi on ne m'aime pas comme ça? puis je me gifle mentalement. Il y a encore trois mois, on m'aimait passionnément. Je l'ai eu, mon tour.
Je l'ai eue, ma chance.