:: the one with the closed book ::06.06.08 @

:: the one with the closed book ::
06.06.08 @ 10.38 am

C'est un peu comme le dernier sursaut du mourant, celui qui va mieux, comme ça subitement. Si bien qu'on le croit miraculé, on le croit guéri, revenu à la vie. Et puis, il meurt. C'est un peu comme ça, mais à l'envers. Le back to black de vendredi, celui qui m'a fait pleurer en repensant à ce que j'avais perdu, celui qui m'a fait écrire je crois que je le re-aime à une autre ressucitée, cette rechute un peu flippante, c'était la phase terminale avant la guérison. Le tout dernier spasme de chagrin.

Depuis il y a eu samedi, il y a eu le miracle, il y a cette boucle qui s'est bouclée dans un sourire inespéré, et je n'y pense plus. Ou j'y pense autrement, sans la déchirure dans la poitrine (big fat cliché). Je sais que ça a existé, je sais que c'est encore, aujourd'hui, la chose la plus belle et la plus forte qui me soit arrivée, mais la plaie est cicatrisée. Ca pourrait ne pas être une preuve, mais c'en est une pour moi : je fais l'amour ailleurs, dans d'autres bras.

Je le fais souvent, (un peu tout le temps?), facilement, et j'arrive à croire aux mots qu'on me dit. J'arrive à les croire, depuis lui. Comme s'il avait réussi à m'en convaincre une fois pour toutes. Myhell, feu mon petit tunisien, accoucheur du meilleur de moi. Un mal pour un bien.