:: the one with the self-loathing ::10.05.08 @

:: the one with the self-loathing ::
10.05.08 @ 11.13 pm

La nuit il fait trop chaud, je tourne et me retourne, en bas de maillot de bain car c'est ma nouvelle lubie. Je dors en bas de bikini, ça me fait penser à l'Australie. N'importe quoi.
Je tourne et me retourne et il y a ce truc qui me gêne et je ne sais pas quoi. Et la journée ça continue, je me plante sur une chaise face à la tour eiffel, la tong rose battant le parquet, les yeux dans le vide, en silence, jusqu'à ce que je le brise. Ca va pas, je dis à ma soeur qui me répond ben oui j'vois ça.

Il y a depuis quelques temps une photo de Drummer Boy et moi qui traîne sur ma table de nuit, une photo d'une autre vie. 2002. On était jeunes et plutôt beaux je dirais, on écoutait k's choice et on s'aimait. Je ne sais pas pourquoi je ne la range pas, pourquoi je la garde là, à portée de vue, alors qu'elle illustre une vie dont je ne veux plus.

Les photos de Myhell, je ne les regarde plus depuis longtemps. Mais je les ai sous la main, tout le temps. Et puis sa carte de visite, et un mot d'amour griffonné un matin. J'en ai marre de ne pas pouvoir aller acheter du PQ au franprix sans entendre une chanson qui me rappelle lui, marre de ne pas pouvoir faire trois mètres dans la rue sans croiser le sosie de son chien, marre de raconter cette histoire à ceux qui n'étaient pas là en ayant l'impression que je l'ai rêvée tellement je la sens s'éloigner. Marre d'être la conne qui rechute sans filet comme ça, de temps en temps, un soir de nostalgie négative. Marre de cette peur de ne plus jamais éprouver ce truc si entier. Et puis je suis un peu vexée, aussi. Vexée de ne pas avoir su avancer aussi vite et loin que lui.

J'ai dit stop au Garçon Qui M'a Dit etc ... (je ne vous la refais pas). Pas de gaieté de coeur et pas en m'en foutant. Mais ce que je dis, ce que j'écris n'est pas compris, peu importe la façon. Les mots ne sont jamais les bons. Je suis forcément une méchante, je crois. Pourtant moi je ne pense pas tant pis, je pense merde. Je pense que j'ai la flippe et que l'autre est toujours là, je pense je ne le sens pas et je suis désolée et je ne te mens pas. Et on est vraiment faits du même bois.

J'ai très envie de hurler, mais ça ne se fait pas. Insomnie, voici venir une enième nuit en ta compagnie.

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