:: the one where i'm feeling bof bof ::21.06.08 @

:: the one where i'm feeling bof bof ::
21.06.08 @ 5.23 pm

Parfois ça me prend comme ça (tout à coup soudainement subitement, tintintin), j'ai le souvenir des morsures et des bleus et de la souffrance dans la chair, celle qui fait du bien. Et je ne sais plus si c'est ça qui me manque, ou bien si c'est lui (je ne crois pas), ou plutôt le sentiment d'être possédée si entièrement par une personne, cette impression de la porter en soi, sur soi, comme une seconde peau.

Quoi qu'il en soit, sans transition aucune, il me semble bien avoir perdu mon mojo, égaré quelque part avec mon sourire, ma pêche et ma libido. La vraie vie des vrais gens qui travaillent vraiment, c'est über fatiguant (suis-je en train de payer pour toutes ces longues années de glande, mention je m'en foutisme?). Pour tenir le coup je bois du vrai coca, oui oui en canette rouge, c'est dire dans quel état j'erre n'est-ce pas. Je donne mon presque maximum, je ne compte pas les heures, et je plisse les yeux dans un effort suprême de concentration en priant pour ne pas avoir l'air trop con. Parce qu'il faut absolument et impérativement que dans huit semaines Old Boss et Young Boss me disent On Te Garde Meuf, tu peux installer un cactus miniature sur ton bureau et coller sur le mur tes photos persos.

Je n'ai pas aimé, cette semaine, voir renaître du fond de mes doutes et de leurs demandes (ça et ça et puis ça, tout en même temps, maintenant) la nana d'autrefois qui ne se pensait capable de rien, qui ne se croyait jamais assez bien.
(Dégage, petite, j'ai mis assez d'années à te noyer).

Pendant ce temps-là, dans la Colocation du Bonheur, après une semaine lacrymale et pas tellement coïtale (du lundi au vendredi, les biches blessées ont surtout besoin d'être soignées) (je ne connais pas de meilleur véto), on se saoule au vin du Nouveau Monde, on mange de l'huile d'olive à la ratatouille et de la pizza home-made, et on envisage de se servir d'une chaussette comme filtre à café (mais finalement, non). Et puis le weekend arrive et il me fait l'amour, et c'est bon.

Partout dehors il y a des paires de seins et des pieds nus, il y a même des cornets de glace. C'est l'été ou bien ... ? Ah oui. Je déambule rue du Commerce, ma frange fraîchement updatée collée au front, à deux doigts de la Vente de Mon Ame au Diable contre un crédit illimité chez Hennes & Moritz, a girl's best friends. Je veux les sandales là-bas, et puis cette robe-ci et aussi celle-là. A défaut je craque pour un red bull à 2€50 chez l'Arabe, voyez comme je mène grand train. Le red bull gardera toujours le goût et l'odeur du Londres de 2001, celui de ma jeunesse et des premières ivresses.

Je repense au contrat signé juré craché daté du 18.07.05 où je promettais à David de pondre mon bouquin pour enfants avant la même date de l'année suivante. Fight Club, le flingue sur la tempe, le sursaut, l'électrochoc, tout ça commence à dater. Et il fait bien trop chaud pour tenir les promesses oubliées.