:: the one with the confusion ::04.07.08 @ 2.33

:: the one with the confusion ::
04.07.08 @ 2.33 pm

Je me demande ce que je fais, là, (mais putain arrête ça, crazy woman) à le déshabiller depuis des heures, à le lire et le relire, à noter dans mon petit calepin shopping-list une phrase de Murakami par-ci*, une perle de lui par-là. Je sais déjà que ce soir, la bière à la main, les pieds nus sur le carrelage de la cuisine, le front encore luisant de la moiteur du métro, je le regarderai en repensant à ses mots. Je plisserai mes yeux en les plongeant dans les siens, comme pour le sonder, reconnaître derrière ses pupilles le mec qui me perturbe l'esprit créatif, celui qui me fait rire et pleurer et marmonner fuck, celui qui me touche (comme à la bataille navale) au détour d'une phrase que je n'attendais pas. C'est quand il est à poil qu'il est le plus beau, quand on ne sent pas la retenue, quand il évoque avec tendresse ou amertume une de ses Héroïnes de Romans (© moi-même), celles qu'on dit impériales et font des trucs touchants, beaux, extravagants, attendrissants. Des princesses, on dirait.

Self-Quote of Yesterday : "Moi aussi je veux être une héroïne de roman, mais pas parce que je me fais peloter par des auteurs primés".
(Tu sens la jalousie, tu sens l'envie, tu sens l'ego qui te crame le cerveau).

Celui que je lis vient d'une autre vie, c'est un presque inconnu. Il me chatouille les glandes lacrymales avec son talent (p'tit con, va) mais pas seulement. Newsflash : il y a une personne derrière les mots.

The more I read, the more I know
The more I know, the more I ...

Non, rien.

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* "Il y a un sentiment de tristesse profonde qui accompagne tout moment d'euphorie, la certitude que tout cela est éphémère."
Mon mois de janvier magnifiquement résumé.