:: the one with the nothingness ::11.06.08 @ 7.30

:: the one with the nothingness ::
11.06.08 @ 7.30 pm

Chez les Garçons De Ma Vie, il y a toujours eu quelquechose qui manquait. Qu'ils aient été de grands amours, des parenthèses, des one-shots, des transitions, des CDD, des fantasmes, des illusions... toujours, un truc clochait. Je ne veux pas dire que je cherchais le mec parfait. Juste, le mec parfait pour moi, que ce soit pour deux heures, trois semaines ou dix mois. Ou plus, on ne sait jamais. C'est peut-être moi aussi, qui clochais, ou bien la combinaison de deux personnes pas faites pour durer, ou encore (story of my life) un moment mal calculé. Il y a ceux qui ne m'ont pas aimée, ceux qui m'ont désaimée, ceux qui m'ont trop aimée, ceux que je n'ai pas réussi à aimer, ceux que je n'arrivais pas à respecter. Il y a eu les mauvais coups, le maladivement jaloux, l' égocentrique mégalomane, le trop jeune, le trop intelligent, le trop intimidant, le trop chiant. Celui dont les mots faisaient vibrer mon cerveau mais pas le reste. Et celui qui aurait été parfait sans ses démons, celui qui m'a fait comprendre le mot passion.

Le truc entier, trois fois je l'ai connu, et jamais ça n'a duré.
Le truc entier (amour-complicité-rires-cul, plus les papillons dans le bide au moins au début), là j'en entends parler tous les jours et de tous les côtés, et je n'en peux plus.
Je n'en peux plus, de peur.

Parce que moi je n'ai pas tout ça. Je regarde autour et je vois qu'ils l'ont tous, le truc complet, sauf moi.
Ils l'ont mérité, franchement. Ils ne l'ont pas volé. Et j'aime les écouter parce que ça me fait y croire, ça me redonne presque espoir.
Mais j'ai peur. Presque trente ans, presque bientôt, presque demain, et je n'ai rien.
Je suis toute seule, je le dis je le répète je le revendique je l'enfonce je le martèle, je fais genre. Comme si j'en faisais un choix.
C'est plus facile comme ça.

Et je me retrouve à chialer bêtement après l'amour, remplie de vide, remplie de ce que je n'ai pas, de ce qui ne m'arrive pas.